Les sommes épargnées sur le PER d'entreprise collectif sont indisponibles tant que vous n'avez pas obtenu votre pension de retraite ou tant que vous n'avez pas atteint l'âge légal de départ à la retraite.
Mais il y a des cas de déblocage anticipé prévus par la loi.
Événements permettant le déblocage anticipé
Vous pouvez demander le déblocage anticipé du PER d'entreprise collectif dans les cas suivants :
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Décès (du salarié, de son époux(se) ou de son partenaire de Pacs)
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Invalidité (du salarié, de son époux(se), de son partenaire de Pacs, ou de ses enfants)
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Surendettement du salarié
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Expiration des droits à l'assurance chômage ou fin d'activité de mandataire social depuis au moins 2 ans sans liquidation de pension dans un régime obligatoire d'assurance vieillesse
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Cessation d'une activité non salariée à la suite d'un jugement de liquidation judiciaire
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Acquisition de la résidence principale.
À noter
La part d'épargne issue des cotisations obligatoires du PER d'entreprise collectif ne peut pas être débloquée pour l'acquisition de la résidence principale.
Introduction de la demande
Vous pouvez faire la demande de déblocage à tout moment, auprès l'organisme qui gère le plan pour le compte de votre entreprise.
Toutefois, en cas de décès du titulaire du plan, les ayants-droit doivent présenter la demande de déblocage dans les 6 mois du décès pour pouvoir bénéficier de l'exonération de l'impôt sur la plus-value de cession des titres.
Pour savoir comment faire la demande et connaître les justificatifs à fournir, renseignez-vous auprès de votre entreprise ou de l'organisme qui gère le plan pour le compte de l'entreprise.
Vous devez joindre le justificatif de l'évènement permettant le déblocage anticipé :
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Décès (du salarié ou de son époux(se) : acte de décès + livret de famille ou acte de notoriété
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Décès (du salarié ou de son partenaire de Pacs) : acte de décès + copie intégrale d'acte de naissance avec mention du Pacs + livret de famille ou acte de notoriété
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Invalidité (du salarié ou de son époux(se), de son partenaire de Pacs, ou de ses enfants) : attestation d'invalidité d'un organisme de sécurité sociale ou de pension, ou décision d'un organisme chargé des personnes handicapées et carte d'invalidité
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Surendettement : demande du président de la commission de surendettement ou ordonnance du juge indiquant le montant à débloquer
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Expiration des droits au chômage : avis de situation et notification des droits en début de chômage
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Cessation d'activité de mandataire social depuis au moins 2 ans sans liquidation de pension dans un régime obligatoire d'assurance vieillesse : procès-verbal de révocation ou de non-renouvellement de mandat plus relevé de carrière du régime d'assurance vieillesse
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Cessation d'activité non salarié à la suite d'une liquidation judiciaire ou d'une décision du président du tribunal de commerce : jugement de liquidation judiciaire ou jugement du président du tribunal de commerce
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Résidence principale (achat) : contrat de vente VEFA, compromis de vente ou acte notarié de vente avec déclaration sur l'honneur de restituer le montant débloqué en cas de renonciation.
Fiscalité
La fiscalité des sommes issues du déblocage varie en fonction de la nature de ces sommes.
Les sommes correspondant à vos versements volontaires et pour lesquels vous avez bénéficié d'un avantage fiscal sont soumises au barème progressif de l'impôt sur le revenu. Les gains générés par ces versements volontaires sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %.
Les sommes correspondant aux versements effectués à partir de l'épargne salariale (participation, intéressement, abondements de l'employeur etc...) sont exonérées d'impôt sur le revenu. Les gains générés par ces versement issus de l'épargne salariale sont soumis aux prélèvements sociaux, au taux de 17,2 %.